Cet article est écrit par Dr. Abigail O., une femme qui aime le Seigneur et son mari, tout en jonglant ses responsabilités à l’église en tant qu’une femme de pasteur, sa carrière et ses trois précieux enfants.
[English Translation] [Spanish Translation] La femme du pasteur? Dilemme? Je croyais qu’elle avait le meilleur travail au monde — elle se tient toujours avec un sourire aux côtés de son mari. Le pasteur, son mari, est tenu en haute estime et ses enfants se comportent toujours bien.
Je suis la femme d’un pasteur, mais réticente. Je suis aussi une femme de carrière avec trois enfants. En tant qu’une femme de pasteur, j’ai observé plusieurs sœurs et camarades dont j’admire et je dois me demander : « Que se passe-t-il dans le monde du service chrétien? » Les attentes placées sur une femme de pasteur ont changé avec le temps. À mon avis, c’est à cause de ses attentes qu’il y a de grands défis à être une femme de pasteur.
Voici quelques attentes:
1. Se bien vêtir (simple mais pas les mêmes habits chaque dimanche non plus).
2. Bien élever ses enfants (avec de bonnes manières, souriants, polis et qui ne courent pas dans l’église, lisent la Bible régulièrement et sont toujours les meilleurs à l’école de dimanche, etc.).
3. Être toujours capable de sourire et accueillir tout le monde : n’importe quand et n’importe où (avec des étrangers qui peuvent être des anciens moutons de votre mari et qui se sont égarés, des moutons qui sont mécontents et qui ont une tendance à mordre ou même lorsque vous êtes épuisée dans les fils du supermarché).
4. Fournir de la nourriture et de l’hospitalité à tous ceux qui viennent à l’église. (Heureusement, mon cher mari est un hôte pointilleux qui préfère manger au restaurant, Donc, je ne cuisine pas autant et il y a moins de nettoyage. Je n’ai pas besoin de m’assurer que la maison est complètement propre non plus.
5. Avoir du temps pour tout le monde.
6. Être patient, car le temps du Pasteur appartient à tout le monde et le peu qui reste est pour sa femme et sa famille.
7. Accepter les nombreuses offres d’avis des sœurs. Celles-ci sentent que leurs conseils sont sages et devront être adhérés pour le bien être du royaume (ce n’est pas certain si c’est pour son propre royaume ou celui du Seigneur).
La liste est exhaustive.
J’admets que certaines de ces attentes sont valides et nécessaires pour tendre l’église que Dieu a confiée au pasteur. Cependant, il y a plusieurs attentes irréalistes et bien difficile à atteindre complètement. Le dilemme d’une femme de pasteur est d’équilibrer la sagesse, l’expérience et la confiance en se connaissant soi-même et ses compétences. Dans plusieurs cas, ces attentes sont propagées par le pasteur alors qu’il dirige son troupeau.
Par contre, si un pasteur ne peut accomplir ceci, ses victimes sont souvent ceux qui sont les plus proches et les plus chers: sa femme et ses enfants. Notons qu’il est commun de voir des enfants des pasteurs être réticents à servir le Seigneur. Pourquoi? C’est bien possible qu’ils ont vu plusieurs situations particulièrement d’déplorables où des membres de la congrégation manipulent des situations pour convenir à leurs buts.
Les membres de l’église quitteront l’église, batailleront avec le pasteur et vont dire du mal. Sa femme sera aussi ciblée, et sera une victime pris au milieu du conflit. Lorsqu’un pasteur lutte constamment contre les incendies, il a très peu de temps pour sa femme, ses enfants et même pour lire la Bible! Il peut partager ses soucis avec sa femme (parfois ces fardeaux sont trop lourds au point qu’elle est incapable de les porter) ou il sera silencieux en causant de la tension dans la communication.
Elle trouvera son mari encombré par des réunions en train de former des stratégies avec des leaders pour résoudre les attaques des moutons mécontents. Donc, le fardeau de la famille est maintenant confié avec la femme. Celle-ci essaie de garder un visage souriant pour le bien-être de ses enfants tout en se demandant ce qui se passe. Elle prie de courtes prières, « Dieu, aide-nous hors de cette situation. À L’AIDE! »
Après de nombreuses années en tant qu’une femme d’un pasteur, je suis bien contente de témoigner que les problèmes qui avaient initialement l’air énormément insurmontables ne le sont guère. Grâce à Dieu, la sagesse qui vient par l’expérience, la confiance en soi et une meilleure communication avec mon mari m’ont permis à surmonter les problèmes.
Une chose que j’ai apprise est d’accepter le rôle et les responsabilités que Dieu m’a confiés. Je l’embrasse et je continue à travailler là-dessus. C’est un processus d’apprentissage de notre Maître qui nous aime et qui est patient. J’ai aussi commencé à m’impliquer dans la vie de l’église en faisant le peu que je pouvais. J’ai arrêté de dire que seul le pasteur avait le don et l’appel de Dieu. J’ai arrêté d’y penser « Qui suis-je pour prier et diriger l’adoration ou même de conseiller ? » J’ai réalisé que je prenais plaisir à travailler dans les coulisses; j’avais beaucoup de satisfaction. Alors que j’étais fidèle avec le peu que j’avais, Dieu m’a donné plus. La communication avec mon époux, le pasteur, m’a beaucoup aidé. Parfois nous faisions un petit tour en auto ou nous prenons une marche en passant des heures précieuses à comprendre les luttes que nous faisions face, tout en apprenant à communiquer par une façon sans jugement.
Aujourd’hui, je regarde en arrière et je peux dire avec plaisir qu’être une femme de pasteur donne tant de satisfaction. Pour rien au monde, j’échangerai ce que Dieu m’a donné. Ce ne serait pas toujours facile, mais avec le Seigneur en moi et avec moi, je peux être une bénédiction à tous ceux qu’il a gracieusement placés dans mes voies. J’ai commencé à prendre plaisir dans le fruit de notre travail. Les jeunes que nous avions nourris servent le Seigneur, nos enfants témoignent la fidélité de Dieu et la congrégation a ajusté leurs attentes et leurs jugements. Gloire à Dieu!
Mot pour les Pasteurs : Hommes de Dieu, veuillez aimer votre femme tout comme Christ aime l’église. Passez du temps de qualité avec elle, chérissez-la, ainsi que ses contributions et appréciez son effort. N’imposer pas sur elle un sentiment de culpabilité en la faisant lire des commentaires pour tester sa spiritualité et ne la poussez pas dans le ministère pour remplir le vide. Ne l’humiliez pas et n’essayez pas de la mouler en une personne qu’elle ne l’est pas.
Dieu l’a crée unique. Elle peut partager plusieurs de vos valeurs et vos rêves mais apprenez à permettre Dieu et de lui faire confiance pour qu’il la dirige et la moule comme il le désire. Après tout, il est son Père Céleste aussi.
Amen.